Comment savoir si on a un cancer des testicules ?

Cancer du testicule : facteurs de risque, symptômes, causes

Tu ne te sens sûrement pas concerné par ce problème, cependant sache que le cancer des testicules est de plus en plus fréquent dans les pays occidentaux :

Plus de 2500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, et la majorité est constituée d’hommes de 15 à 49 ans. 

Le cancer des gonades de l’appareil reproducteur masculin (testicules) est aussi connu sous l’appellation de “tumeur testiculaire”. 

L’objectif de cet article n’est pas de t’effrayer, mais plutôt de te donner les clés pour savoir déceler chez toi, en anticipation/précaution, un cancer des testicules. 

Cancer des testicules : les facteurs à risque

Les testicules sont deux petites boules de la taille d’une balle de ping-pong, qui sont responsables de la production de spermatozoïdes ainsi que de l’hormone sexuelle chez l’homme. 

Les gonades qu’elles contiennent peuvent être malades, ou plus exactement atteintes de cancer qui peuvent avoir des causes variées.

Le cancer des testicules est une maladie qui touche les hommes, notamment leur glande génitale masculine. 

D’une part, il y a le cancer se développant au niveau des cellules reproductrices ou séminome.

D’autre part, on trouve le cancer de testicule dit non séminomateux.

Parmi les principaux facteurs à risque du cancer des testicules, on peut énumérer :

  • La cryptorchidie (ou testicule ectopique), où le testicule est en position intra-abdominale, c’est à dire qu’il n’est pas descendu dans le scrotum pendant l’enfance. Le cancer peut survenir à la suite de cet antécédent
  • L’atrophie testiculaire qui apparaît après les oreillons est une autre cause du cancer des testicules
  • Les diverses anomalies testiculaires
  • Les antécédents d’infection ou de traumatisme du scrotum
  • Les antécédents familiaux (le risque de développement du cancer des testicules est plus grand si votre père, grand-père ou frère en a été victime)
  • Le tabagisme
  • L’obésité  

Cancer des testicules : signes ou symptômes

Au premier stade de la maladie, la tumeur testiculaire peut ne présenter aucun signe avant-coureur. 

C’est seulement au cours du développement du cancer que sont constatés des changements corporels. 

C’est donc uniquement à ce moment-là que tu es en capacité de déceler un cancer des bourses, car comme les testicules sont deux glandes qui peuvent ne pas avoir la même taille, cette différence de taille n’est pas un indicateur pertinent de cancer :

C’est seulement si l’on constate un changement de taille de l’une ou des deux testicules que l’on peut soupçonner un problème, et la moindre modification de leur aspect doit être prise en compte. 

Si tu sens une masse palpable sur ton testicule, il faudra te méfier. 

Il peut s’agir d’un cancer car les testicules sont normalement lisses et fermes, exempts de bosse et de grosseur.

Pour que tu puisses agir et consulter ton médecin à temps, voici la liste des symptômes possibles du cancer du testicule :

  • Une grosseur, une lourdeur et un changement de taille ou de forme des testicules
  • Une enflure ou un gonflement d’un testicule, voire du thorax
  • Une accumulation de liquide dans le scrotum ou autour des poumons, dite “épanchement pleural”
  • Une douleur dans le dos ou à l’abdomen
  • Une difficulté à respirer, voire un essoufflement
  • Une perte de poids
  • Des ganglions lymphatiques enflés dans le cou
  • Un développement rapide des seins (gynécomastie)
  • Des maux de tête
  • L’infertilité

Bien évidemment, la consultation de ton médecin traitant t’es obligatoire quand plusieurs de ses signes apparaissent. 

Même s’il ne s’agit pas du cancer, ces symptômes peuvent révéler une autre pathologie, telles qu’une infection, un kyste ou une inflammation. 

Encore une fois, ne prends pas à la légère les symptômes qui touchent tes bijoux de famille : 

Ils sont précieux et irremplaçables !

Cancer des testicules : le diagnostic

D’abord, sache que la détection d’une masse dure au niveau d’un testicule appelle tout de suite à aller se faire diagnostiquer. 

La tumeur est également souvent diagnostiquée lors d’une échographie des testicules, qui a le mérite de permettre d’analyser la glande, et de confirmer ou non la présence d’une grosseur, tout en précisant ses caractéristiques.

Peut-on prévenir le cancer des testicules ?

Oui ! 

Il est possible de prévenir le cancer des testicules, si l’on s’y prend à temps. 

Pour ce faire, tu n’as pas besoin de recourir à des professionnels de santé. 

Il te suffit tout simplement de pratiquer l’auto-palpation

Le principe est simple : 

Tu dois réaliser régulièrement un examen manuel (une auto-surveillance) de tes bourses. 

Après une douche chaude, place-toi donc devant un miroir et palpe tes testicules doucement, en les roulant entre le pouce et l’index. 

Ce que tu recherches dans cette opération, c’est une masse (un volume) anormale, ou une bosse. 

Vu que le scrotum est bien détendu et que les bourses sont souples en sortie de douche, tu peux facilement savoir si tu as un cancer ou non :

Si ton testicule est bien lisse et possède une forme ovoïde, tout est normal. 

Si tu constates au contraire des gonflements ou autres signes inhabituels, alors consulte sans attendre un médecin !

NB : Une auto-palpation garantit un dépistage du cancer précoce et un accroissement de ta chance de guérison en cas de tumeur au testicule.

Rien de mieux, pour faciliter ton auto-palpation, que de pratiquer l’épilation régulière des poils de tes balls avec une tondeuse conçue pour cet acte (petite, maniable, légère, amphibie).

Cancer des testicules : 3 traitements efficaces

Jadis, le cancer du testicule faisait de nombreuses victimes. 

À l’ère actuelle cependant, cette maladie peut être soignée parfaitement, surtout si elle est diagnostiquée précocement !

Dans la plupart des cas, le taux de guérison est proche de 100 %.

Sache que le traitement du cancer des testicules dépend de chaque cas, ainsi que du stade de la tumeur.

1) L’ablation du testicule

L’orchidectomie est le traitement courant d’un cancer testiculaire. 

Il s’agit de l’ablation du testicule malade ou cancéreux.

C’est une chirurgie réalisée sous anesthésie générale, qui s’accompagne souvent d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie ou des deux à la fois. 

C‘est au niveau du pli de l’aine que l’incision est effectuée.

Si les cellules cancéreuses s’étendent malgré cette ablation, on procède à un curage lombo-aortique ou un enlèvement des ganglions lymphatiques.

2) La chimiothérapie et la radiothérapie

Pour un cancer des testicules détecté de manière précoce, la chirurgie précédemment mentionnée peut suffire, si seul le testicule est atteint.

Cependant, en fonction de l’analyse du testicule ôté et du bilan de l’extension, un traitement plus lourd peut être nécessaire : la chimiothérapie et/ou la radiothérapie

La première est réservée aux tumeurs non séminomateuses.

La seconde aux cancers séminomes.

Avant tout traitement lourd à base de chimiothérapie ou de radiothérapie, il faut savoir que la conservation du sperme par congélation est envisagée par le médecin traitant. 

Cela permet de parer aux complications telles que perte de fertilité ou stérilité à vie.

3) La prothèse testiculaire

Le testicule enlevé peut être remplacé par une prothèse testiculaire.  

Le port de ce dernier n’empêche pas l’autre testicule, sain, de continuer à produire des spermatozoïdes.

Peut-on survivre d’un cancer des testicules ?

Bonne nouvelle :

Le taux de mortalité par tumeur testiculaire a diminué considérablement au cours des dernières années.

Les différents traitements et soins proposés permettent en effet à la majorité des patients atteints de survivre à un cancer des testicules. 

Pour des formes localisées, le taux de survie actuel à 5 ans est de plus de 90%. 

Pour les formes métastatiques, il est plus de 70%.

Il y a donc de grandes raisons de toujours rester optimiste !